Spectacles en tournée

Saison 2023 - 2024

ART.13 (2023)

 

ART.13 est un acte scénique qui parle d’un monde d’arrogance qui s’effondre mais refuse de se taire. Le point de départ est une scène bucolique d’un jardin domestiqué, où, sur une pelouse parfaitement tondue, trône une statue d’homme surélevée par un socle qui l’éloigne du sol. Un symbole de la Culture tandis que la Nature s’invite dans l’animal qui s’extrait d’un trou avec une hache. Faut-il faire tomber la statue de son socle ou bien l’inverse ? Est-ce une tentative de révolution ou l’aube d’un autre mode d’action ? Détruire ou Déconstruire, tel pourrait-être le sous-titre.


Contes Immoraux - Partie 1 : Maison Mère (2017)

 

Dès le début de la pièce, une grande surface de carton est posée au sol, comme une pochette surprise gigantesque d’où sortira une construction qui avance avec opiniâtreté. Seule en scène, Phia Ménard monte les murs en ajustant ses appuis, elle coupe, plie et assemble le carton jusqu’à former un Parthénon, résultat de tout ce labeur. On suit avec curiosité, et parfois anxiété, les efforts de la solide ouvrière. Allégorie d’une Europe en construction permanente et menacée par les nuages de l’obscurantisme, Contes Immoraux - Partie 1 : Maison Mère offre le spectacle d’un monde fragile, chargé de références multiples mais condamné à la disparition.


VORTEX (2011)

 

Sous combien de couches nous recouvrons-nous pour paraître au monde ? Qui peut revendiquer son « anormalité » ?

Qui de la surface ou de la profondeur de l’Etre sommeille en nous ? Comment échapper à l’emprise des artifices pour laisser paraître ce que nous sommes ? 

 

Dans l’arène de VORTEX les normes n’existent pas ou bien elles sont volontairement fausses pour ouvrir notre perception du besoin de s’extraire des tabous, avec le vent comme matière oscillante pour échapper à l’apesanteur et réveiller « l’Alien » dormant, terré sous son uniforme d’emprunt.


L'après-midi d'un foehn (2011)

 

Sur les notes de trois œuvres musicales de Claude Debussy : « L’après-midi d’un faune », « Nocturnes» et «Dialogue de la Mer et du Vent », un·e maître·sse de ballet donne naissance à une chorégraphie de danseuses et danseurs de plastique propulsé·es dans les courants d’air. Sans avoir à les toucher, ni même les effleurer parfois, les marionnettes semblent à chaque instant plus humaines par la liberté de leurs mouvements, l’air les traversant avec fluidité, tel le flux sanguin. De la manipulation des sacs plastique, de leur évolution et leur transformation se développe un rapport de géniteur à marionnette. 


L'après-midi d'un foehn Version 1 (2008)

 

Un lien se tisse avec un objet de la vie courante, un objet dépourvu d’humanité, qui produit une pollution extrême s’il n’est pas recyclé : un sac plastique. La construction d’un personnage attachant et gracieux à partir du façonnage d’un simple sac plastique pose l’intervention de l’humain, car c’est lui qui fabrique la marionnette, c’est aussi lui qui lui reprend la vie.  L’objet est manipulé par l’air, danse et tourbillonne sur la musique de Claude Debussy, référence incontournable à l’œuvre du compositeur intitulée « L’après-midi d’un faune » elle-même inspirée du poème de Mallarmé portant le même titre.